A la recherche de la sérénité [PV Arwen]

Maïlyse arriva d'un pas toujours aussi calme. A sa grande surprise, elle n'était pas en colère. Mais elle ressentait une tristesse infinie. Elle s'approcha tout au bord du lac, et s'assit, en laissant ses doigts tremper dans l'eau. Son visage n'avait pas changé d'expression. Les larmes, lentement, se mirent à couler sur ses joues; aussitôt évaporées par ses soins. Elle ne voulait pas qu'on la voie pleurer.

*Et maintenant, que vais-je faire ?*

En son for intérieur, une douce et chaleureuse voix se fit entendre.

"Ma petite chérie, je suis fière de toi. Tu as beaucoup progressé, depuis la dernière fois. N'oublie pas, je suis toujours là pour toi."

Un halo lumineux l'entoura, sans même qu'elle s'en rende compte. Inconsciemment, elle donnait l'impression d'être une très jolie jeune fille, en train de rêver au bord d'un lac. Son cœur se réchauffa un peu, malgré sa sensation d'être gelée.

Arwen suivit Maïlyse sans bruit.

*A quoi peut-elle penser...*

Elle s'adossa à un arbre, prenant soins de ses blessures pour ne pas les réouvrir.

*Ma belle Maïlyse, quand comprendras-tu qua j'ai sufffisament d'afection pour deux...*

Elle vérifia le ciel, l'eau du lac, tout était calme.

*Tu es ma meilleure amie, le jour où tu saurras me partager sans souffrir, alors tu sauras trouver le bonheur, tu y arriveras, et tu deviendras un ange.*

Elle ragarda Maïlyse, au bord du lac. Enfin regarder...plutôt admirer serrait le thème plus éxacte.

Maïlyse était toujours songeuse. Toujours est-il qu'elle sentait très clairement la présence d'Arwen dans son dos. Entre mille, elle n'aurait pu la confondre avec quelqu'un d'autre. Tout doucement, elle murmura, sans prendre la peine de tourner la tête :

"Tu ne viens pas t'asseoir à côté de moi ?"

Maïlyse, toujours tournée vers le lac, eut un sourire triste. Partager Arwen lui était difficile. Mais elle n'avait pas le droit de se comporter en égoïste. Et pourtant...

Le vent avait porté à Arwen le son de la voix de son amie.

"Tu ne viens pas t'asseoir à côté de moi ?"

Arwen avança lentement, enleva ses balerines puis trenpa ses pieds dans l'eau, faisant attention de ne pas mouiller ses bandades. Elle prit Maïlyse dans ses bras.

"Je ne voulais pas te faire de la peine Maïlyse, je suis désolée."

Elle était gênée, comment faire pour que Maïlyse soit bien.

Maïlyse se sentit réconfortée par la présence d'Arwen.

"Tu ne m'as pas fait de peine, Arwen... Pas vraiment."

Maïlyse eut un nouveau petit sourire triste.

"C'est allé tellement vite... Et, avec ma peur de l'abandon, j'avoue que votre... rapprochement ne me plait pas particulièrement. Pas parce que j'ai l'impression que tu vas me délaisser, mais plutôt par rapport à Chiba. En fait... Je ne sais pas comment il va prendre le ait que je veuille toujours être avec toi. C'est surtout de sa réaction dont j'ai peur... Très peur, même."

Maïlyse se laissa aller dans les bras de son amie. Elle eut un nouveau sourire, plus chaleureux cette fois-ci.

"Il a intérêt a bien prendre soin de toi. Parce que, s'il te fait pleurer, je ne réponds plus de rien. Pour moi, l'amitié c'est sacré, mais ton bonheur l'est encore plus à mes yeux."

Maïlyse embrassa Arwen sur la joue.

"Puisqu'il est parti comme un voleur, sans même prendre la peine de me dire au revoir (à croire que je suis quantité négligeable, avec lui), je vais pouvoir profiter de toi. D'accord ?"

Arwen berça Maïlyse.

"Moi aussi je vais profiter de toi, ma meilleure amie, ma soeur de coeur."

Elle lui fit un bisoux.

"Et de toutes façon, lorsque Chiba reviendras, qu'on soit ensemble ou non, on lui fera le gage ensemble. Ha ha ha ! De toute façon je ne sais même pas s'il veut officialiser ou non donc comme ça c'est réglé...Je vérais bien quand il rentrera."

Elle lui remit une mèche derrière l'oreille.

"Bon alors, tu me racontes tes quinzes jous de folie?"

Maïlyse eut un sourire empli de joie, avec une pointe de malice.

"Parce que tu crois qu'il ne va pas officialiser, alors qu'il est fou de toi depuis le début ? Tu sais, je sens ces choses là. Ce n'est pas un don, mais une intuition !"

Maïlyse rit, joyeuse. Elle rendit son bisou à son amie, soudain troublée.

"Arwen... Tu ne trouves pas qu'Abygaïl agit étrangement, en ce moment ? A croire qu'elle fait tout pour que nous ne sachions rien, et qu'en même temps elle veut que nous soyons au courant..."

Maïlyse resta un instant songeuse, puis secoua la tête, et sourit à son amie.

"Je dois me faire des idées, et ce n'est pas le moment de parler de ça. On rentre, pour parler de mes quinze jours ?"

Maïlyse se releva, et tendit sa main en souriant à son amie. Un changement s'opérait peu à peu en elle. Plus les jours passaient, et plus elle se sentait bien, et différente en restant semblable.

Aby?! Avait-elle des soupçons sur elle?

"Je suis sure que tu te fais des idées sur Aby. On a peut-être du mal à la cerner mais bon, c'est une fille autonome."

Elle lui sourit gentilement puis tilta sur ses premères paroles.

"Comment ça il flash sur moi depuis le début?"

Elle se demandait aussi...

"Hum où veux-tu aller? Dans la salle commune?"

Elle avait remarqué que son amie était différente, et en bien.

*Est-ce ça qu'on pourrait qualifier de l'effet Arwen?*

Maïlyse éclata de rire, et balaya la question de son amie d'un revers de main.

"Rien que ses regards enamourés en disaient long..."

Elle sourit malicieusement à Arwen.

"La salle commune, ça me va. Alors, en route ?"

Maïlyse prit la main de son amie, et, d'une légère crispation du bras, elle réussit à la tirer en douceur jusqu'à ce qu'elle puisse se tenir debout. Puis, main dans la main, les deux jeunes filles se dirigèrent vers le château, heureuses d'être à nouveau réunies.

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