Entrainement (suite)

Invité

Abygaïl s'avança dans la salle d'un pas léger, presque aérien. Elle avait un air de nonchalance qui aurait donné l'impression à quiconque l'aurait vue qu'elle venait juste pour visiter.
Elle alla toucher les différentes armes, caressa chaque lame de chaque épée. Puis elle se posta devant les mannequins servant d'advresaires. Abygaïl appuya sur l'interrupteur servant à les mettre en marche. Elle se recula aussitôt d'un mètre, afin de ne pas être touchée alors qu'elle n'était pas encore armée.
Abygaïl ferma doucement les yeux et murmura dans un souffle :

"Viens à moi ! Ten'son' tsurugi !"

Abygaïl leva le bras. En sortit instantanément son épée, celle que sa mère lui avait remise, l'épée familiale transmise de génération en génération.
Sitôt en main, l'épée émit un petit halo de lumière verte, produite par l'émeraude enchassée dans son manche.
Abygaïl se mit en garde. Elle rouvrit les yeux, et, avec une étonnante vivacité, elle fondit sur la mannequin. Précise, féline, elle esquiva les coups du pantin et lui planta l'épée dans la gorge.

"Pfiou. Ca faisait longtemps... Quoique je m'en sors encore assez bien. Il faudra que je songe à venir ici plus souvent..."

Elle retira l'épée de la gorge du mannequin, et retourna se poster à sa place initiale, prête à l'attaquer, encore et encore.
Après avoir pris en défaut le mannequin une bonne vingtaine de fois, Abygaïl remit son épée en place et alla s'asseoir sur le rebord d'une fenêtre, et regarda les fleurs qui brillaient de mille feux au soleil. Elle attendait que quelqu'un vienne.

Maïlyse avait décidé de s'entrainer au combat. Ainsi pourrait-elle apprendre à gérer sa métamorphose, et à prévoir la sécurité d'Arwen et de Chiba, qui avaient été à chaque fois désorientés lorsqu'une crise prenait le dessus. En entrant dans la pièce, elle aperçut Abygaïl, penchée à la fenêtre et rêveuse. Elle s'approcha.

"Hum...Aby ? Je peux te tenir compagnie ? Je souhaiterais m'entrainer, si ça ne te dérange pas, bien sûr."

La jeune femme se retourna tranquillement, sans la moindre trace de surprise, ce qui étonna Maïlyse. Elle n'avait pourtant pas fait de bruit...

Invité

Abygaïl se retourna lentement. Elle savait que quelqu'un viendrait, et cette personne, ce fut Maïlyse. Elle sourit à cette dernière.

"Bien sûr que tu peux rester ! Cette salle ne m'appartient pas, Maï. Alors ne me demande plus jamais la permission de venir t'entrainer, d'accord ?"

Abygaïl regarda la jeune fille en souriant. Elle devenait de plus en plus belle.

"On s'entraine ensemble ? Tu manies une arme, ou... Ou tu te bats avec ta métamorphose ?"

Abygaïl regretta aussitôt ses paroles. Elle n'était pas sensée savoir, et Maïlyse allait se poser des questions...

Maïlyse sourit lorsqu'elle entendit la réponse d'Abygaïl.

*En plus, elle m'a trouvé un joli surnom...*

Mais elle fut vraiment étonnée de savoir qu'Abygaïl était au courant pour son don de métamorphose. Cependant, elle n'en laissa rien paraitre, et laissa germer une hypothèse complètement folle dans sa tête.

"J'utiliserai la métamorphose" dit-elle en souriant. "Par contre, je ne suis pas sûre d'être déjà capable de la contrôler correctement. Alors, fais attention..."

Maïlyse tourna la tête vers le mannequin qui bougeait toujours. Elle ferma les yeux et s'imagina au milieu d'un grand danger. La magie commença à courir ses veines, et elle sentit les pulsations annonçant le changement de forme parcourir son corps. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, sa vue était plus basse. Elle était à nouveau à quatre pattes, et se sentait parfaitement bien.

Invité

Abygaïl, d'abord étonnée par une métamorphose aussi rapide, oublia rapidement sa surprise et eut un grand sourire pour son amie. Ou, plutôt, le superbe loup qui la remplçait, avec un oeil bleu, et un oeil vert.

"Tu es ravissante, Maï ! Alors, je te montre ma façon de me battre ?"

Aby se mit à nouveau en garde. Elle caressa son avant-bras en murmurant :

"Viens à moi ! Tenson tsurugi ! Mon épée céleste...!"

Aby prit son épée, qui se matérialisa très rapidement. Le halo vert de l'épée les entoura, toutes deux. Aussitôt, le visage d'Aby changea. Il apparut beaucoup plus concentré, mais également plus tendre, plus angélique. En moins de quelques secondes, Aby réussit à se glisser tout contre le mannequin, comme si elle voulait le serrer contre elle. A la place, son épée se planta dans le coeur du pantin de bois. Aby se retourna, sereine.

"Alors, Maï ? Qu'en penses-tu ?

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