entraînement avec le vent

Askôn découvrit un endroit dégagé dans le parc. Le sol était bien plat, l'herbe rase... PAs d'arbres ni d'arbustes, donc, aucun obstacle gênant. L'endroit lui paraissait bien choisi pour un entrainement. De plus, l'air circulait librement, et on s'y sentait bien. Il siffla Iko. Le faucon se posa sur son poignet. Askôn écrivit un mot et l'attacha à la patte droite de l'oiseau. Le texte de ce message était :

Arwen, désolé de ne pas t'avoir fait signe plus tôt. J'ai trouvé un endroit dans le parc que je trouve agréable. Est-ce que tu veux bien m'aider à maîtriser le vent ? Iko pourra te montrer le chemin. Si tu n'as pas le temps ou plus envie, renvoie-moi un mot par l'intermédiaire d'Iko. Askôn.

Askôn expliqua à son faucon qu'il devait trouver Arwen. Puis il leva le bras et Iko s'envola pour rejoindre Arwen et lui donner le message. Askôn s'assit dans l'herbe et attendit la réponse.

Lorsque Arwen vit Iko voler dans sa dirrection, elle eut un sourire.

*Enfin!*

Elle lut le message brievement puis s'adressa à Iko.

"Emmène moi près d'Askôn s'il te plait Iko."

Elle lui suivit à la trace, s'aidant avec le vent pour aller plus vite. Au final on ne savait plus si c'était une course entre la jeune fille et le faucon, ou autre chose. Lorsqu'elle arriva, à peine éssouflée, et adressa un sourir à Askôn.

"Salut. Alors, parré pour t'entraîner?"

Askôn sourit. Il ne s'attendait pas à la voir arriver aussi vite et était content de la voir. Il répondit :

"Oui. Mais je préfère te prévenir avant : je ne sais même pas si j'arriverai à faire quelque chose. La plupart du temps, je ne peux même pas sentir mon pouvoir, alors influer dessus... C'est presque toujours sans que je le veuille, et ça me met souvent dans des situations... disons, pour le moins gênantes."

Il se leva et fit face à Arwen. Il était prêt. Il espérait vraiment arriver à quelque chose. Pour pouvoir espérer maîtriser un jour son don.

"Bon... Par quoi commençons-nous, alors ?"

"D'abbord on... S'assied."

Elle lui sourit.

"On va faire quelque chos eque j'aime particulièrement. On va méditer, ça va forger ton mental et te donner plus confiance en toi, ainsi tu aurras plus confiance lorsque tu utiliseras tes pouvoirs."

Elle se mit en tailleur et attendit qu'il fasse de même.

"Tu vas faire le vide en toi, en respirant et expirant à fond. Fermes les yeux... Iko, vole lentement autour de nous à une vitesse constante si tu veux bien? Ca va nous permettre de nous concentrer dessus et de visualiser des miuvements d'air."

Askôn se rassit avec un air amusé. Il fit ce qu'elle lui demandait. Les yeux fermés, et respirant profondément, il se concentra sur les mouvements d'air. Il sentait un vent très léger sur son visage. Après quelques instants, il savait exactement le mouvement de chaque molécule bousculée par les ailes d'Iko et par le courant d'air engendré. Il le dit à Arwen et continua à se concentrer. Il voyait chaque détail.

"Il me manque une vue d'ensemble, c'est ça ? Il faut aussi considérer l'air comme un tout ayant des réactions communes ?"

"Il faut que tu le sente te traverser, il faut que tu te sentes en lui, que tu fasse parti de lui. Que tu entendes ce qu'il veut te dire, que tu devines toutes ses fecettes. On utilise pas de la même manière un vent chaud et un vent froit. Concentre toi sur les mouvements d'ailles, ce qu'ils insuflent à l'air, comment elles l'utilisent."

Elle ouvrit les yeux.

"En tant que membre du clan des Musiciens du vent, j'utilise la musique pour pouvoir utiliser le vent."

Elle fredonna une note qui se balada dans l'air, ammenant un vent chaud. Puis une autre qui ammena des feuilles troubillontant autour d'eux. Les deux notes se jouaient dans l'air chaut, réconfortant.

Askôn écouta attentivement les conseils d'Arwen. Il essaya de se concentrer comme elle l'avait dit. Puis il réalisa ce qui le bloquait.

"Je viens de comprendre, je crois. A cause de mon empathie, j'ai tendance à m'ancrer profondément en moi-même. Un peu trop profondément, je crois. Je vais ouvrir mes barrières et laisser le vent entrer et passer à travers moi."

Il fit ce qu'elle disait. Il s'éloigna le plus possible des sentiments divers qui bourdonnaient autour de lui et ne s'occupa plus que du vent.

"L'air est content de porter Iko. Je crois que j'ai à peu près saisi ce dont tu parlais."

Arwen cessa son contrôle sur l'air, seul une fleure isolé du groupe de feuilles vint se poser devant elle. Elle sourit et s'en saisit pour sentir sa délicate odeur. Elle était visiblement fière de son élève, si celui-ci avait saisit la théorie, il ne manquait plus que la pratique.

"Vas y, à ton tour maintenant. Vas y en douceur, dis toi que si ça s'embale, je suis là pour remaîtriser la vent."

Elle matérialisa sa flûte, mettant sa main sur son coeur puis la saisisant. Elle était prête à voir de quoi son camarade était capable.

Askôn se concentra. Il laissa de nouveau les flux d'air entrer en lui. Il les examina sous toutes les coutures, afin que rien ne le surprenne. Lentement, il chercha en lui son pouvoir. Un vent léger se leva, une brise rafraîchissante.

"Comme ça ? Attends, je vais voir si je peux la diriger..."

Il affermit son contrôle et et la fit tourner lentement autour d'eux. Soudainement, il poussa un cri et s'évanouit à moitié. Le vent redoubla de violence et commença à former une mini-tornade.

Arwen savait qu'elle avait bien fait de sortir sa flûte, sa se poser de quetion, elle joua un air apaisant. Elle se sentait déjà décoler, Askôn et elle étiant dans l'oeuil de la tornade. Elle joua d'abord vite pour reprendre la contrôle là où il avait été laissé puis elle adoucit la musique, dissipant petit à petit la tornade, les posant en douceur sur le sol. Elle invoqua un vent chaud pour apaiser Askôn, qu'il puisse se réveiller en tranquilité.

"C'est un bon début, je suis fière de toi. Lorsque tu sauras maîtriser les petites brises alors on essayera de les dirriger, je t'expliquerais comment on fait. Ce n'est pas si difficile, mais il faut beaucoup de concentration lorsqu'on a pas d'objet magique pour s'aider. Vive la méditation."

Elle ria puis se décala à côté de lui.

"Toujours vivant?"

Askôn se redressa en secouant la tête. Une terrible migraine le tenaillait.

"Désolé. J'ai failli te blesser."

Il repassa dans sa tête les derniers instants avant qu'il perde connaissance. Était-ce le contrôle qui avait mal tourné ? Ou bien...

"Non, ce n'est pas cela. C'est juste que ça m'a rappelé un très mauvais souvenir. Un souvenir horrible. Ca a été tellement fort que mon empathie a été envahie et m'a submergée. Ensuite, elle a déclenché la même chose qu'avant."

Il ferma les yeux en essayant de chasser les images qui repassaient sans cesse dans sa tête. Maria qui tombait, tombait, tombait... La haute falaise... La mer, en bas... Et sa tornade, qui avait déclenché cela...Maria qu'il adorait...

Arwen était affectée.

"Tu sais j'ai le même problème avec mes visions. Je vois chaques meurtres et chaques catastrophes naturelles. Je vois tous les morts et la manière dont ils sont morts. Il suffit juste d'aprendre à les contrôler. C'est dure je sais, mais faut essayer encore et encore, sinon on ne s'en sort pas. Avec ma concentration j'arrive maintenant à pouvoir dormir sans faire de cauchemars. J'avais passé 6 ans de cauchemars, à voir sans cesse, à savoir des choses du passé et du futur. C'est très éprouvant mais à la longue, on y fait plus attention."

Askôn essaya de sourire.

"Oui, ça finira peut-être par s'arranger. Enfin, j'espère, parce qu'avec les souvenirs... Je suis désolé pour ce qui t'es arrivée avec tes visions. Ça a dû être horrible !"

Il soupira et changea de sujet. Il se disait que parler de cela ne faisait du bien ni à Arwen ni à lui.

"Est-ce qu'il y a un endroit pour s'entraîner à l'épée ici ? J'aimerai me dérouiller un peu, depuis le temps que je n'y ai pas touché... Et une salle où on peut jouer de la musique sans déranger les autres?"

"Hum... pour t'entrainer, il y a le dojô. Sinon pour la musique il ne me semble pas qu'il y ait une salle. Mais si tu vas voir le professeur Eowaori elle devrait bien t'acceuillirs. Je pense qu'elle s'ennuie avec les vacances, elle ne doit pas avoir grand chose à faire."

Arwen lui sourit, elle n'était pas à pleindre avec ses visions. Elle mit sa mains sur l'épaule d'Askôn pour lui montrer sa sympatie, malheureusement, comme avec Chiba, elle eut une vision. Une jeune fille, souflée par un vent violent. Elle tombait d'une falaise dans la mer. Après son instant de frayeur, elle reprit un sourir. Elle savait que l'empathie d'Askôn allait l'avertir que quelque chose s'était passé.

Askôn sentit tout d'un coup une frayeur autour de lui. Il se figea et remonta en hâte ses barrières pour rester lui-même. Arwen avait eu peur ? Que s'était-il passé ? Un rapide coup d'œil aux alentours lui confirma que rien m'avait apparu près d'eux. Donc...

"Qu'est-ce qui ne va pas ? Non, ne dis rien... Tu as eu une vision, c'est ça ? Ça te ferait du bien de m'en parler ? Si c'est le cas, vas-y."

"Tu sais, à force de ne rien contrôler je suis parfois un poids pour ceux qui m'entourent. J'ai vu l'accident d'une personne qui t'es chère. Je suis désolée, ça me le fait avec presque chaques personnes que je reoncontre. J'ai au moins une visions d'eaux. Je me sens voyeuse dans ce qui ne me concerne pas mais je ne peux rien faire contre ça, à part essayer de me couper d'eux."

Elle prit son carnet, dessina sa vision. Dans un film ou un livre, cela aurrait fait une belle scenne, biensur dans ce film la jeune fille aurait survêcu. Elle ferma brusquement son carnet et offrit un pauvre sourir d'escuse en retour.

"Désolée de te plonger dans de mauvais souvenirs, elle était très jolie. Tu devais beaucoup tenir à elle."

Askôn soupira. Par un effort de volonté, il se détourna de ses souvenirs et répondit à Arwen. Après tout, il avait déjà eu ce genre de sentiments.

"Ne t'excuse pas. Ce n'est pas ta faute. Je comprends ce que tu ressens. Ça m'arrive aussi à cause de mon empathie. J'ai l'impression de fouiller dans l'intimité des gens. Ne t'en veux pas. Moi je ne t'en veux pas du tout."

Il lui sourit. Il ne voulait vraiment pas qu'elle se sente coupable à cause de lui. Elle avait déjà assez de problèmes avec ses visions. Il reprit :

"Bon, je vais aller voir le professeur Eowaori. C'est bien ça ? Tu sais où j'ai des chances de la trouver ?"

Arwen la remercia du regard, se sentant un peu moins seule de partager son expérience.

"Elle doit être sans sa salle de cours. Elle est prof' de dessin il me semble."

Elle se releva elle aussi.

"Merci Askôn, tu as probablement plus fait pour moi que moi pour toi. Je me sens moins seule du coup, ça me fais très plaisir. J'espère qu'on poura se revoir bientôt, pour parler ensemble, ça devrait être interessant."

Askôn répondit avec un sourire malicieux :

"Se revoir bientôt ? J'espère ! D'abord, parce que j'aime bien parler avec toi, et ensuite, parce que j'espère que tu ne vas pas me lâcher là avec mon pouvoir sur le vent dans cet état... Sauf si tu as envie que l'Académie s'envole à cause d'une tornade !"

Il rit. Quand son rire se fut calmé, il reprit :

"Je plaisante, ne te sens obligée à rien. Mais ça me ferait plaisir qu'on parle et qu'on s'entraîne encore ensemble. A bientôt j'espère ! Je vais essayer de trouver cette prof' !"

"Ne t'en fais pas, j'ai pas l'intention de me volatiliser."

Elle rit à son propre jeu de mot.

"Et l'académie non plus, elle est magique. Tu t'en rendras compte par toi même vas."

Elle lui tira la langue, puis partit marcher elle ne savait où. Juste réfléchir et marcher. Penser à un peu tout, faire le point.

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