Les patins à glace...(pv: Maïlyse)

Après être rentré avec Kaëmline à Osari, Arwen s'était évaporée comme de la vapeur pour ne pas passer à l'intérogatoire. Elle était retournée au lac gelé, là ou elle avait tout su sur Abygaïl.

Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas chaussé ses patins, en même temps là où elle habitait elle n'avait l'ocasion d'en faire qu'en hivert. Et oncore, elle n'avait repris que récemment à cause de son enfermement qui avait duré plusiseurs années. Arwen ne savais pas où étaient ses amis, ni ce qu'ils faisaient. Pour une fois elel se retrouvait avec elle-même sans à avoir à montrer aux autres sa bonne humeur habituelle. C'était bientôt Son anniversaire, ou plutôt l'anniversaire de sa mort. Arwen s'était sentie nostalgique, un peu déprimmée.

Sa défaite face au gardien ne l'aidait pas non plus. Elle se sentait misérable et inutile. Elle n'était... rien.

Doucement elle s'élança sur la glace, grâcieusement telle une dançeuse. Un papillon volant au dessus de la glace mais laissant une marque sur son passage. Elle sentait un vent doux lui soulever les cheveux et sourit malgré sa peine.

Maïlyse allait bien. Malgré l'incident avec le vampire, Askôn semblait en pleine forme, Kaede aussi, et Micail n'avait plus l'air de trop culpabiliser. Et, en plus, elle était fiancée à Askôn. Fiancée... Pas vraiment. Ce n'était qu'on moyen pour elle d'échapper à sa tante et aux horribles prétendants qu'elle lui avait trouvé; néanmoins, l'idée lui plaisait, et elle allait faire connaissance avec la famille d'Askôn. Askôn... Maïlyse soupira. Il se passait en elle quelque chose qui n'annonçait rien de bon. Bien décidée à se changer les idées, elle caressa doucement le beau collier qu'elle portait, et attacha celui qu'Arwen lui avait offert à la taille. Il allait parfaitement bien avec sa nouvelle robe, signe de transformation de son pouvoir. Puis elle de dirigea vers la montagne, dont elle avait entendu dire qu'on y trouvait, été comme hiver, une superbe patinoire naturelle. Arrivée, sur place, elle y vit Arwen. Son premier mouvement fut de l'appeler, mais elle se ravisa. Son amie était triste, elle le voyait, mais elle semblait en besoin de réfléchir. Elle se recula alors légèrement, et s'assit dans l'herbe, pour contempler Arwen, magnifique avec ses patins, en train de se mouvoir avec grâce sur la glace.

Arwen essayait les pirouettes de son enfance.

*Un, deux, trois...On saute.*

Son mouvement était un peu faibril, mais en soit elle avait de bons souvenirs.

*Un, deux, trois...On saute.*

Ses patins quittèrent la glace, elle voulait tenter un double.

*Et on resaaaaaaaute zut*

"Wow!" cria-t-elle en se rattrapant au sol.

Elle tomba sur la glace, son patain avait dérappé.

Maïlyse regarda son amie s'essayer aux pirouettes. Mais, lorsqu'elle la vit tomber sur la glace, elle ne pus s'empêcher d'éclater gentiment de rire, et alla aider son amie à se relever en lui souriant malicieusement.

"Tu t'en sors bien, dis donc ! Juste le double à retravailler un peu..."

Elle lui fit un câlin, puis un clin d'œil, et pirouetta tout simplement à même la glace. Toujours dans son élément, de l'eau gelée vint tourner autour d'elle pour former des sculptures de glace, tandis que Maïlyse continuait à tourner, telle une enfant. Sa robe se soulevait légèrement, et le collier d'Arwen tintait sur ses hanches. Elle finit cependant par s'arrêter, hilare, et passa outre la glace pour enlacer son amie de plus belle.

"Je t'aime."

Lorsque Maïlyse la ramassa, elle la gratifia d'un sourir.

"Ce sont des souvenirs qui remontent à longtemps. Et il manque de la pratique aussi."

Elle regardda son amie s'ammuser comme une folle sur la glace, puis lui faire une "déclaration".

"Qu'est-ce qu'il y a Maïlyse? D'habitude les déclarations et toi ça fait deux."

Très surprise, Arwen en avait presque écarquillé les yeux.

Maïlyse redressa la tête et sourit à son amie, angélique.

"Je me sens changer de l'intérieur. Et puis, j'ai souvent été capricieuse, et je vous ai fait du mal, pour rien. Alors, je voulais que tu le saches..."

Elle fit une nouvelle pirouette, faisant à nouveau tinter le chaine d'Arwen. Le collier que lui avait offert Askôn était incroyablement léger, malgré les nombreuses pierres précieuses qui y étaient incrustées, et il se souleva un peu. Amusée, elle le caressa machinalement, avant de sourire à nouveau à son amie.

"Ça peut paraitre déplacé, après tout ce qui s'est passé, mais... Je me sens vraiment bien. Je suis entourée d'amis merveilleux, ce doit être grâce à eux que je change en bien. Merci d'être là... mon Arwen."

Arwen rougit, elle n'avait vraiment pas l'habitude des compliments, même ceux de Chiba la mettaient mal à l'aise.

"Hum...De rien..."

La chaine qu'elle lui avait prété tintait, lui rappelant Abygaïl.

"Hum, j'ai vu Kaëmline tout àl'haure, elle va vouloir nous passer sous 'intérogatoire' et Abyestpartie,elleapaspueteprévenir."

Voilà, sa tâche accomplie, elle se mit à glisser de nouveau sur la glace, n'osant tout de même pas regarder son amie. Ce qui était compréhensible vu la crise qu'elle avait faite quand Chiba ne l'avait pas prévenue.

Maïlyse porta les mains à son cœur, et sourit tristement.

"D'accord, pour Kaëmline, même si je ne la connais pas..."

Elle se tourna vers son amie, qui l'évitait. Nouveau sourire triste.

"Et, pour Aby.. Je le savais. Mon cœur m'a fait mal, il n'y a pas longtemps, comme si une partie de moi s'en allait. Je crois... Qu'elle était pour moi bien plus qu'elle ne voulait me le dire. J'ai raison, n'est-ce pas ?"

Une larme coula sur sa joue, mais elle sourit joyeusement.

"Heureusement que je t'ai toujours toi ! Tu sais... Tu peux me regarder. Je ne me comporterais plus jamais de manière aussi stupide que je l'ai fait avec Chiba."

Mais ce fut elle qui détourna son regard, pour fixer le lointain. Là-bas, quelque part, se trouvait Aby... Elle sourit à nouveau.

"J'espère pouvoir être un jour pour toi ce qu'Aby a été pour moi. Te protéger du malheur, de la tristesse, et t'offrir le bonheur... Être ton ange."

Arwen eut un sourir d'excuse par rapport à son comportement. C'était vrais que sa petite Maïlyse avait grandis.

"Je me disais bien aussi, que j'avais bien fait de venir te chercher dans la forêt." elle ria en dérappant sur la glace afin d'être devant son amie.

Au mot ange, elle tilta, cela devait rester secret, et surtout elle n'avait pas envie que son amie s'en aille comme Aby avait dut le faire.

"Tu n'as pas besoins d'être mon ange tu sais, être ma meilleure amie c'est déjà bien. D'ailleurs je préfère comme ça je peux garder un oeuil sur toi."

Arwen lui tira la langue.

Maïlyse lui sourit, et se leva pour serrer son amie dans ses bras.

"Et moi, j'aimerais être ton ange, en plus... Mais pour ne jamais partir, et toujours veiller à ton bonheur."

Maïlyse enfouit sa tête contre la poitrine d'Arwen.

"Je crois que je ne pourrai jamais assez te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi... Quoique."

Maïlyse desserra son étreinte, et posa ses mains sur sa robe, au niveau du corsage. En sortit une magnifique fiole argentée, composé au milieu de verre transparent, laissant voir une eau bleu limpide, aux reflets dorés. Elle le tendit à son amie.

"Cette fiole contient une eau tellement puissante qu'elle peut lier deux êtres à tout jamais. Et j'aimerais que tu la gardes pour toi. Quiconque s'en sert ne sera plus jamais séparé de l'autre, quelle que soit la situation. C'est le moins que je puisse faire, pour toi..."

Elle lui sourit. Elle venait de lui proposer son plus précieux trésor, et ce sacrifice lui coûtait beaucoup, mais elle en possédait une deuxième, pour son usage personnel.

Arwen se saisit de la fiole.

*Obliger Chiba à se lier à moi? Mauvaise idée, trop faiblle, trop un poids, et il me surprotégerait en plus...*

"Merci Maïlyse, j'en prendrais grand soins."

Arwen ne savait pas où la mettre, le seul endroit qui ne craignait pas était... bien caché. Elle le mit donc dans son corssage.

"Tu sais, avec Chiba qui me surprotège, si toi aussi tu t'y met, je vais étouffer."

Elle ria nerveusement.

Maïlyse lui sourit, taquine.

"Allons, ne fais pas cette tête ! Je ne t'oblige à rien, tu le sais. C'est juste mon plus précieux trésor, alors, je te le confie.Maintenant que mon trésor est le tien, tu en fais ce que tu veux !"

Elle se tourna vers elle en haussant un sourcil, après les dernières paroles que son amie prononça.

"Je n'ai pas l'intention de te surprotéger. Ta vie t'appartiens, et je ne veux pas m'y imposer de force. Ce ne serait pas digne de l'amitié que je te porte..."

Pour détendre l'atmosphère, elle lui sourit de plus belle, tout à fait angélique. Maïlyse délia ses cheveux, et constata avec effarement qu'ils lui arrivaient au creux des genoux. Elle prit une mine ennuyée.

"Oh non, ils ont encore poussé ! Ça, n'arrête pas, depuis quelques temps... Si ça continue, je les coupe !"

"Rooooo non, les coupes pas!"

Elle admira les cheveux de sa meilleure amie.

"Bon d'accord, peut être un petit peu, mais pas trop hein!"

Les cheveux longs allaient tellement bien à Maïlyse, si elle les coupait, c'était comme si elle se coupait elle-même.

*C'est pas de ma faute si j'aime pas trop changer mes habitudes...*

Maïlyse lui sourit, narquoise.

"Il va bien falloir que j'en coupe une bonne partie ! A cette allure, demain, ils trainent par terre ! Je vais les couper jusqu'au bas du dos, ça devrait suffire..."

Maïlyse fit apparaitre des pics de glace, pour taquiner Arwen.

"J'y vais aux ciseaux, ou carrément comme ça ?"

"Maïlyse, j'y crois pas."

Elle ferma les yeux et les rouvrit encore sur le glaçon géant.

"Donne moi une paire de ciseaux je vais le faire..."

Les couper à la stalactite, bah biensûr.

*De mieux en mieux...*

Maïlyse éclata de rire devant la tête d'Arwen.

"Parce que tu crois vraiment que j'allais sacrifier mes beaux cheveux à coups de glaçon ? Hahaha, ta tête !!"

Pliée en deux, Maïlyse ne pouvait s'arrêter de rire. Cela faisait si longtemps, et c'était si bon !! Réussissant à se redresser, elle continua de fixer son amie, hilare.

"Pfouuuu ! Surtout... ne change pas ! Si tu.. n'étais pas... là... on devrait... t'inventer !!"

"Heeeeu, je sais pas comment je dois le prendre ça."

Elle grimaça.

"Attention je vais me venger."

*Cinq, trois, un... Tayooooooh*

Elle s'élança sur ses patins à la chasse de son amie.

Maïlyse lui tira la langue, malicieuse.

"Si tu crois que je vais me laisser faire..."

Maïlyse commença par esquiver l'une des "attaques" de son amie, avant de faire une métamorphose. Elle laissa la magie courir ses veines. Sentant un changement en elle, elle comprit que son pouvoir agrandi lui venait de sa marque au front. Elle sourit, tandis que des lambeaux de tissu se mirent à danser autour d'elle. Une douce lumière l'entoura; sa métamorphose se fit, sans qu'elle choisisse une forme en particulier. Le halo s'estompa, laissant place à un grand cerf, noble, altier. Dans ses rameaux brillait la fiole qu'elle avait gardé pour elle, entourée du collier d'Arwen, et de celui d'Askôn. Sur son front brillait sa marque noire, lui conférant un aspect mystérieux. Surprise, Maïlyse réussit même à parler, sans remuer les lèvres.

"Waow, incroyable, cette transformation ! Tu as vu ça, Arwen ? Voyons si tu peux m'attraper !"

Très à l'aise dans son corps d'animal, Maïlyse bondit, et se mit à galoper sur la glace, possédant des sabots adaptés. Le vent venait caresser son pelage, et lui faisait un bien fou.

Arwen s'arrêta, elle venait de remarqué le colier precieux de Maïlyse, en même temps un colier pareil au coup d'un animal a de quoi soulever des questions non?

"Hey Maïlyse?"

Etrange, très étrange.

"C'est quoi ce colier là?"

Maïlyse sentit le rouge lui monter aux joues.

"C'est vrai que tu n'es pas au courant..."

Sentant qu'elle allait aborder un sujet important, elle soupira, et reprit forme humaine. Puis elle se tourna vers Arwen, caressant machinalement son collier, et rit nerveusement.

"C'est un cadeau d'Askôn. Nous... C'est un bijou familial. Je le porte parce que nous sommes... fiancés. Pas comme tu le penses !" se hâta-t-elle d'ajouter. "Tu te souviens que ma tante devait me trouver un fiancé noble. Et comme Askôn a mon âge, et que sa famille possède un fief dans les Carpates, il m'a proposé de jouer le jeu. Sa famille a immédiatement accepté, sachant que peu de filles iraient s'enterrer dans un endroit pareil... Alors, voilà. Au moment où Chiba et toi êtes partis, Askôn m'a lu la lettre de son oncle, et m'a offert ce collier."

Maïlyse sourit, une pointe d'orgueil dans les yeux.

"Je ne pouvais pas refuser. Il me rend un fier service, et le collier est magnifique..."

Maïlyse ne poursuivit pas. Elle attendit la réaction d'Arwen, en se mordant légèrement la lèvre inférieure.

Askôn, il fallait qu'elle lui parle d'ailleurs, le fait qu'il ait un don dur le vent l'interpellait. Il ne manquait plus qu'il fasse de la musique et son clan lui tendait les bras.

"Il faudra que je lui parle."

*Suspet suspet...*

"Je vais le passer au déctecteur de menssonges le petit Askôn..."

Maïlyse haussa un sourcil.

"Qu'est-ce que tu comptes lui faire, à Askôn ? Ne me l'abime pas, hein ! Je l'aime bien, moi..."

Furieuse contre elle-même d'avoir lâché une telle info, elle rougit jusqu'aux oreilles, et se cacha le visage derrière ses cheveux, faisant semblant de remettre son collier en place.

"Au fait, ton collier... Tu ne voulais pas le récupérer ?"

"Si..."

Elle tendit la main comme pour le récupérer mais au contraire, elle lui souleva le menton.

"Tu t'es grillée ma belle."

Elle lui caressa la joue gentillement.

"Tu es amoureuse, t'en as tous les symptomes. Impossible à guerrir, tu es condamnée!"

Maïlyse releva la tête, furieuse.

Je ne suis pas amoureuse !!"

Rageuse, elle secoua la tête, faisant voler ses longues mèches de cheveux.

"Il est mon seul lien avec la toute petite enfance heureuse que j'ai vécu ! Mon lien avec mon Angleterre, mon lien avec ma mère la Mer du Nord ! Il a été mon seul secours au milieu des regards plein de mépris et de méchanceté qu'on me lançait. Mais je ne l'aime pas ! Jamais ! Ce serait trahir Maria, lui faire du mal et me faire souffrir pour rien. Je ne l'aime pas..."

Son cœur battait comme les ailes d'un colibri. Elle ne pouvait nier plus longtemps. Elle l'aimait, et ce depuis très très très longtemps. Mais elle ne pouvait le reconnaître. Elle se blesserait et rappellerait de mauvais souvenirs à Askôn. Elle ne pouvait pas...

Arwen s'en était prise plein la tête.

*Et après on me dit qu'il faut dire la vérité...pfiou*

"Maïlyse, chacun à droit au bonheur. Toi, lui, vous avez vécu des choses similaires, vous pouvez vous guérir ensembles. Il est un lien pour toi tout comme tu es un lien pour lui. Il a droit au pardon, à se sentir libre de son passé, tu as le droit au bonheur et a te sentir aimé. Nom d'un chien, faudra bien qu'il fasse son deuil."

Arwen ferma les yeux, elle aussi avait du faire son deuil, elle savait que ce n'était pas facile, que ça ne se faisait pas du jour au lendemain.

"Il a besoins de toi pour avancer et ne plus culpabiliser. Prouve lui qu'il y a des choses qu'il doit vivre, que la vie mérite d'être vécu!"

» Si vent et glace font bon ménage... [PV : PNJ]
» "Puisse la fraternité être ton guide" [PV : Maïlyse & Ryoofu]
» Chambre de Maïlyse et...
» Mon jardin secret [PV: Maïlyse]
» explication [ pv: Chiba Maïlyse ]