Les patins à glace...(pv: Maïlyse)

Maïlyse ferma les yeux et se laissa aller tout contre Arwen. Avoir droit au bonheur... Elle sourit.

"Tout ce que je souhaite, c'est rester pour toujours avec lui, le regarder, jouer avec lui comme des gamins... Ça me suffit. Je suis déjà heureuse, comme ça, mon Arwen. Si j'allais plus loin, je me brulerais et les doigts, et le cœur. Rien ne sert de brusquer les choses. Je préfère attendre..."

Elle détacha le collier de sa taille pour le tendre à son amie, et lui raccrocha au cou. Au bout du pendentif était également accrochée une plume en argent massif.

"Comme ça, je serai toujours près de toi."

Arwen compatissait pour son amie, comparé à elle entre Chiba et elle c'était presque le bonheur parfait.

*T'en fais pas ma belle, un jour il comprendra.*

"Encore un cadeau? Entre la fiole, et le ruban que j'avais à moitié hum... déchiré...T'as pas peur que j'en fasse des miracles?"

Sous-entendu, que rien ne garantissait qu'il allait resté en état.

Maïlyse sourit à son amie, avant de se blottir contre elle, ses cheveux fouettant l'air.

"C'est parce que je veux que tu saches combien tu m'es précieuse. Tu es tellement importante, et je suis souvent incapable de te le dire avec des mots... Alors je te fais des cadeaux."

Elle redressa la tête et passa une de ses mains dans les cheveux d'Arwen, en lui souriant.

"Peu m'importe ce que tu en feras. Tout ce qui compte, c'est que tu saches à quel point je tiens à toi !"

"Je sais que tu tiens à moi Maïlyse, sinon tu ne serrais jamais revenu lorsque tu t'étais enfuie dans la forêt. Quand j'y pense, il va bientôt falloir faire le gage de Chiba. Mais en comité très très restreint." fit elle avec une grimace.

*Si cette nunuche de Ami-je-sais-plus-quoise pointe, elle va voler de tout son long dans les aires que même Chiba avec sa télékinézie ne poura rien faire!*

Maïlyse sentit l'amertume qui perçait les paroles d'Arwen. Elle releva la tête et lui sourit malicieusement.

"Qu'est-ce qui t'arrive, ma belle ? Une concurrente ?"

Maïlyse passa ses bras autour du cou de son amie et lui sussurra à l'oreille :

"Je suis à vos ordres, mon commandant. Un mot et j'extermine la vermine."

Arwen était à deux doigts de le dire, "fais-la partir, qu'elle s'en aille". Mais elle se retint, elle ne pouvait pas dire cette chose, elle ne pouvait pas être à ce point égoïste et empêcher Chiba d'avoir ses propres amies, même si elles le collaient comme je ne sais quoi.

"Maïlyse..." souffla-t-elle la voix tremblante.

"J'ai tellement peur de le perdre."

Une larme, puis deux, elle avait pourtant cru que ça ne l'atteindrait pas...

Maïlyse sentit la tristesse d'Arwen. Elle la serra contre elle et la laissa pleurer sur son épaule, en lui caressant tendrement les cheveux. Ah, l'amour... Source de souffrance.

"Arwen... Tu ne devrais pas avoir si peur. Il t'aime, je le sais bien. Et pour te faire ainsi pleurer, il va devoir payer...! Mais je pense qu'il te suffit d'être toi-même et de lui montrer tout ton amour. Ce n'est pas en vivant dans la peur que tu le garderas à toi, ma chérie."

Maïlyse eut un sourire triste. Elle n'aimait pas voir ceux qu'elle aimait dans cet état, Arwen en particulier. Intérieurement, elle se promit de rendre le sourire à sa soeur de coeur. Pour toujours.

"J'ai tellement peur qu'il la préfère à moi." dit-elle en hoquetant.

"Elle est peut être supperficielle mais, elle est parfaite, ses mains, ses cheveux, ses habits, ses formes..."

Jalousie quand tu nous tiens...

"Comparé à ça moi, je suis rien du tout..."

Maïlyse fronça les sourcils. Alors comme ça, la demoiselle était superficielle ?"

"Et il l'aime bien ? Mais laisse-moi rire ! C'est justement parce qu'elle est "parfaite" qu'elle ne l'aura pas ! Trop sûre d'elle, trop ceci, trop cela ! Regarde-toi plutôt. tu es aussi très jolie, mais en plus tu es consciente de pouvoir le perdre parce que tu as éventuellement des défauts. Elle va se mordre les doigts de se croire invincible. Tu devrais lui demander, à Chiba, de bien vouloir passer un moment avec toi, un moment intime, sans personne d'autre que vous deux. Et là, tu lui dis que tu as peur, parce que tu la trouves belle, sans t'énerver, et que tu ne sais pas quoi faire parce que tu l'aimes à la folie.. Tu dois lui dire ce que tu ressens."

"Plus facile qu'à faire, cette fille c'est une ventouse! Pire que le calamar géant qui veut bouffer le capitaine Crochet. Et qu'elle se colle à lui sous mon nez alors qu'ele sait que je suis avec!"

Jalousie quand tu nous empoisonne.

"Elle le lâchera pas une seconde tant qu'elle ne sera pas sure que je vais abandonner."

"Justement, ma belle, tu ne dois pas abandonner ! Là il s'agit d'une guerre pour l'amour... Et tu dois être la plus forte !"

Ses yeux se mirent à briller d'une lueur bizarre, tandis qu'elle se frottait les mains.

"Je suis partante, en tout cas... On commence par quoi, question torture ? J'la penderais bien par les pouces, moi..."

Maïlyse éclata de rire.

"Allez, ma belle, courage. On va y arriver !"

Pendre par les pouces, Arwen avait déjà entendu ça quelque part, mais s'était pour son petit ami... Mais bon, si c'était pour cette collante de pimbêche alors là oui, sans hésiter.

"On lui met de la colle dans les cheveux, on lui massacres ses ongles, on lui verse du jus de raisin dans la figure, on lui étale du jus de bétrave sur le chemisier, on lui pète ses talons hauts..."

Niark niark niark... Arwen s'était lise en mode sadique.

Maïlyse éclata de rire. Arwen était en train de se défouler royal...!

"Attends, attends, j'ai aussi quelque chose à te proposer : On la découpe en petites morceaux, on la hache menu avec du persil, on la fait frire dans de l'huile de foie de morue et on la donne aux canards. Ca te va, comme prog' ?"

"Non, ça on fait pas."

Elle prit un air de supperficielle pour se moquer le Ami-elle-savait-plus-quoi.

"Le sang ça tââââââche, et je tiens à ma rôôôôôôôbe."

Elle lissa sa robe, faisant mine d'être fière de son apparence.

"J'ai envie de la trucider..." finit-elle par dire.

Maïlyse lui sourit gentiment.

"Ne t'inquiète pas, ma chérie. Je suis sûre que ça s'arrangera. Sûre et certaine, même."

Maïlyse prit son amie par la main.

"J'en ai assez de rester plantée là. On patine, un peu ?"

Ensemble, elles glissèrent sur la glace.

"Si jamais il arrive quoi que ce soit, je suis là, ne l'oublie pas..."

"Je sais ma Maïlyse, mais tu ne seras pas là tout le temps, il y aura bien un moment ou tu me lâchera la main."

Pour imagner ses propos, elle lâcha la main de son amie et resta un peu en arrière avant de faire un saut sur la glace et de revenir vers elle.

"Parfois j'essaye de prendre mon envole, mais c'est si dure..."

Maïlyse lui sourit gentiment.

"J'en doute. Même si nous devions être séparées par des dizaines de milliers de kilomètres, je serai là, et j'accourerai pour toi. Toujurs !"

Elle patina un peu plus vite, et fit un tour sur elle-même, avant de se reposer, mal assurée.

"Ma chérie, c'est dur pour tout le monde. Mais plus tu te laisseras envahir par tes soucis, et plus seras difficile. Pour moi, c'est tout vu : je t'ai toi, et j'ai Askôn. Alors, je peux me décharger sur vous pour mieux déplyer mes ailes..."

Elle vint patiner à côté d'Arwen, et lui sourit.

"Tu n'as plus qu'à faire comme moi : me donner ta main et te laisser guider par ceux qui t'aiment..."

Arwen fit un bisoux à Maïlyse et alla sur la berge pour enlever ses patins. Dès qu'elle les enleva, ses pieds lui firent mal comme si elle s'était brûlé. Mais en fait non, elle avait oublié de mettre des chausettes et les patins à force de rapper contre sa peau les avaient brûlés.

"Aïe-ouille!"

Et en plus elle n'avait plus cette crême miraculeuse ue Abygaïl lui avait donné.

"Et bien, c'est pas pour aujourd'hui non plus que je vais passer mon temps tranquile."

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